Vestiges
Plus de 100 ans ont passé.........
La première Guerre mondiale a laissé des traces indélébiles dans les paysages. La terre a gardé les stigmates des 52 mois de combats, qui ont bouleversé son sol. Les entonnoirs d'obus, les tranchées sont restés, témoins silencieux de la fureur des batailles.
Les forêts, les terrains agricoles et les ruines des villages sont les seuls espaces qui n'ont pas changé pendant plus de 100 ans. L'histoire peut encore s'y lire.
Il vaut mieux éviter d'arpenter la forêt à l'aveugle tout affleure encore sur son sol, les traces en tout genre de 14-18: outre des restes de corps de soldats, des éclats de munitions quand ceux ne sont pas des obus ou des grenades parfaitement conservés, des morceaux de fil barbelé, des pieux métalliques.... En réalité, cette forêt n'est pas si vieille que cela.
C'est au lendemain de la Première Guerre mondiale qu'elle a poussé.
Über 100 Jahre sind vergangen ….....
Der erste Weltkrieg hat unauslöschliche Spuren in der Landschaft hinterlassen. Die Erde hat die Narben der Kämpfe von 52 Monaten bewahrt, welche den Boden aufgewühlt haben. Die Granattrichter und die Schützengräben sind geblieben, stille Zeugen der erbitterten Schlachten.
Die Wälder, die Felder und die Ruinen der Dörfer haben sich seit über 100 Jahren nicht verändert. Ihre Geschichte kann man heute noch lesen.
Es ist besser den Wald nicht blind zu betreten, denn die Spuren jeder Art von 14-18 sind noch sichtbar auf dem Boden: Überreste von Soldaten, Munitionssplitter, gut erhaltene Granaten, Stacheldraht, Metallpfosten.... In Wirklichkeit ist der Wald gar nicht mal so alt.
Am Morgen nach Ende des Krieges fing er mit wachsen an.
Tasse pour réserviste allemand
103 ans après le début le la Grande Guerre, la Champagne et l'Argonne vivent sur un tapis de munitions actives carnon explosées. Même plus d'un siècle après, la poudre noire est toujours aussi dangereuse comme au premier jour. D'autant plus qu'elle est très sensible au choc, à l'étincelle et au frottement. Elle ne se détéroire pas malgré le temps écoulé et elle garde toujours ses propriétés quelque soit son âge. Elle est encore susceptibles de semer la mort. Des faits divers le prouvent malheureusement chaque année ….
103 Jahre nach Anfang des Krieges, befinden sich die Champagne und die Argonnen immer noch auf einem Teppich von Blindgänger, fähig noch heute den Tod zu säen. Auch nach 103 Jahren ist das Schwarzpulver noch immer so gefährlich wie am ersten Tag. Es reagiert sehr empfindlich auf Stöße, Funken und Reibung und behält seine Eigenschaften trotz seines Alters.
Projectile de crapouillot ( Bombe 58 T )
Position d'une des batteries du 51.RFAR de 10,5cm
Obus à gaz toxique non tiré
Quelques vestiges silencieux qui vieillent depuis 103 ans sur les champs et forêts en Champagne et dans l'Argonne
Canon d'infanterie 37mm français
Fusil Mauser allemand
Obus 10,5cm avec sa douille
Boîte de confiture allemande de Tangermünde
Boîte de cigarettes allem. Fackelreiter
Boîte de cigarettes allem. Constantin
Verre d'encre et verre de Schnaps allem.
Boîte de cigarettes et gamelle allemande
Source: ONF
" Boîte à cigarettes Josetti "
Bouteille à gaz carbonique liquéfié pour obusier pneumatique dans une galerie allemande en Champagne. Mais le plus intéressant c'est la boîte à cigarettes qui se trouve dessus. La boîte en carton contient 100 cigarettes. La manufacture Josetti été créée en 1888 à Berlin.
Une galerie allemande dans les Ardennes
Suite à un éboulement de terrain côté lignes allemandes, des ossements de cheval ont été découverts à la surface.

Un secteur en Champagne de nos jours. Rien ne semble avoir changé. Beaucoup de ceux qui ont souffert et sont morts en ces lieux sont encore là.

Casque d'un Doughboy de la 28. D.I.U.S. qui est rester pendant 100 ans dans l'Aire à Apremont sur Aire dans les Ardennes. „ Dans la journée du 28 septembre 1918 une batterie de chars composée de trois Schneider et de trois chars légers continua l’attaque sur Charpentry-Baulny et conduisit l’infanterie à 2 kilomètres au delà, à la Ferme Chaudron. De l’autre côté de l’Aire, les chars affectés à la 28e Division avaient poussé jusqu’à Apremont et y étaient rentrés avant que l’infanterie ait pu y parvenir et s’y consolider „
Des balles d'un „ no man's land „ en Champagne qui ont touchées quelqu'un ou quelque chose
La Première Guerre Mondiale fut l'une des guerres les plus sanglantes et meurtrières qu'ait connue l'humanitée. On dénombre plus de 10 millions de morts et disparus. Ce nombre nous laisse penser qu'il y a eu une violence incomparable, une violence de masse. Une telle violence est en très grande partie due à l'utilisation d'un armement toujours plus moderne et tuant toujours plus de personnes.
L'OBUS À BALLE ( SHRAPNELL ) DE 75MM ET SA DOUILLE
Au début de la Première Guerre mondiale, l'obus à balle fut employé à grande échelle par tous les belligérants pour frapper les troupes avançant en masse et à découvert. Les batteries de 75 mm en 1914 emportaient environ la moitié de leurs munitions sous forme d'obus à balles à charge arrière. Leurs fusées réglables, grâce au debouchoir double, permettaient de régler l'éclatement à la distance et à la hauteur voulue. 250 balles étaient placées à l'intérieur.
Plus d'un milliard d'obus ont été tirés pendant la Grande Guerre
Le nombre impressionne et prend encore plus de force lorsqu'on l'écrit en chiffres: 1000000000.
Soit, de 1914 à 1918, environ plus de 600 000 obus tirés par jour, plus de 27 000 par heure, plus de 400 à la minute soit 6 obus par seconde.

Après plus de 100 ans en terre, cette pelle dans une première ligne allemande en Champagne revoit le jour.

Les vestiges des combats peuvent aider, comme autant de pièces à conviction, à une approche originale des évènements passés, nous livrant parfois quelques aspects cachés du conflit, comme ici un Stahlhelm sur une queue de cochon, prit avec un Quadrocopter dans une hauteur de quinze mètres.
Galerie allemande au front en Champagne
Culot d'une douille allemande de 10,5cm avec son sachet de poudre
La grenade tortue a reçu cette appellation de par sa forme très particulière mais porte comme réel nom celui de grenade disque, soit Diskushandgranate en allemand. Il s'agit d'un modèle de grenade à main apparue au début du conflit durant l'année 1915 dans cette période de la guerre où les inventions, déjà très nombreuses, se multiplient.
Elle est baptisée „ tortue „ par les Français.

Tankgewehr M1918
„ 101 ans entre les deux clichés „
Le Tankgewehr M1918est le premier fusil anticharde l'Histoire, développé pour l'Armée allemandedans les derniers mois de la Première Guerre mondiale. Le fusil antichar utilise le système à verrouMauser, avec une balle à charger manuellement dans la chambre. Il dispose d'une poignée pistolet et d'un bipied emprunté à la mitrailleuse MG 08/15. La mire de visée est graduée de 100 à 500 m:
La balle en acier trempé de 13,25 mm (51,5 g) a été développée pour un usage aérien et antichar (TuF : Tank und Flieger) avec la mitrailleuse MG 18, demeurée à l'état de prototype. Elle pouvait percer environ 22 mm de blindage à 100 m, ou 25 mm d'acier simple à 250 m.
Lors de la guerre de tranchées, les belligérants utilisent des plaques de blindage destinées à la protection des soldats, en particulier guetteurs et tireurs d'élite. Pour tenter de les percer, britanniques et allemands s'arment de fusils de fort calibre, tels les Elephant guns . Avec l'apparition des tanksanglais puis français, l'Armée allemande se dote en 1917 d'une cartouche antichar spéciale à tirer avec le fusil Gewehr 98standard, dite balle K ou S.m.K. (Spitzgeschoss mit Kern).Celle-ci s'avère trop faible face au nouveau tank Mark IV. La firme Mauserpropose alors en janvier 1918 un fusil de forte puissance spécifiquement destiné à la lutte antichar, dont la production débute en mai à l'usine Waffenfabrik Mauser AG d'Oberndorf am Neckar.
Le fusil est servi par une équipe de deux ou trois hommes, généralement des artilleurs de tranchées servants de Minenwerfer. Le premier tireur porte un sac avec 13 cartouches et le fusil. Les autres servants transportent deux sacs de toile avec 20 cartouches, une boîte de 72 cartouches et le bipied. En raison du poids et du recul de l'arme, celle-ci ne peut être utilisée que sur une position statique. Pour ces mêmes raisons, elle est relativement impopulaire au sein de la troupe. Le tireur se plaint, après deux ou trois tirs, de maux de tête et de vertiges. Aucun dispositif contrebalançant le recul, tel un frein de bouche, n'est prévu ; les servants improvisent bien souvent un rembourrage sur leur uniforme.
Quand la pluie lave la terre en Champagne
