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Apremont sur Aire 14-18 / présent Monuments

Apremont sur Aire


Historiquement Apremont apparait au 13. siècle. Le village doit son nom à sa situation au bord de l'Aire. Situé dans le département des Ardennes, dans la région Champagne-Ardenne, Apremont touche la forêt d'Argonne. Plus connue est la forêt d'Argonne pendant la Grande Guerre, où se tennait de lourds combats entre les Français et Allemands dès 1914 et plus tard en automne 1918 avec les troupes américains. Situé derrière la ligne du front, le village a été complètement détruit pendant la première Guerre mondiale. En 1918, ne restait que 2 maisons debout sur 188 mais en fort mauvais état. C'était le lavoir qui était construit en 1848 et la ferme de l'Espérance qui était aussi construite en 1848. Avant la guerre le village comptait environ 600 habitants. En ce qui concerne les locaux commercieux, il se trouvait quatre cafés, une boulangerie, une boucherie et une épicerie, ainsi que la poste et deux écoles au village. La gare, où le chemin de fer apportait le mineral de fer et de charbon de Lorraine pour alimenter la forge excistée jusqu'à 1965.

Geschichtlich tritt Apremont im 13. Jahrhundert hervor. Der Ort verdankt seinen Namen der Lage an den Ufern der Aire. Gelegen im Bezirk der Ardennen in der Region Champagne-Ardenne, liegt Apremont direkt am Argonnenwald. Bekannt wurde der Argonnenwald im ersten Weltkrieg als Schauplatz heftiger Kämpfe zwischen den Franzosen und den Deutschen seit 1914 und später auch durch die Amerikaner im Herbst 1918. Hinter der Front liegend, wurde Apremont während des ersten Weltkrieges komplett zerstört. 1918 blieben von 188 Häuser nur noch 2 teilweise in einem ärmlichen Zustand stehen. Dies waren das Waschhaus und das Bauerngut „ Espérance „ die beide im Jahre 1848 erbaut worden sind. Vor dem Krieg zählte der Ort ungefähr 600 Einwohner. Was das Geschäftsleben anbelangte, befanden sich im Ort vor dem Krieg vier Gaststätten, eine Bäckerei, eine Metzgerei und ein Lebensmittelladen sowie die Post und zwei Schulen. Der Bahnhof von wo die Züge aus Lothringen das Eisenerz und die Kohle für die Schmieden heranbrachten, bestand bis 1965.

Apremont avant la guerre

LES FORGES - DIE SCHMIEDEN

Dernière survivante des usines métallurgiques de la vallée de l'Aire, elle ne sera pas reconstruite après la guerre de 14-18. Entre 300 et 600 ouvriers travaillaient à la forge. D'abord bas fourneau puis fonderie, elle se spécialisa dans les rivets ( ceux de la Tour Eiffel y ont été fondus..... une plaque l'atteste sur le pilier nord de la tour ). En tout se trouvent environ 2.500.000 rivets sur la tour.

Letzte übrig gebliebene Eisenhütte im Tal der Aire wurde sie nicht mehr nach dem ersten Weltkrieg aufgebaut. In den Schmieden arbeiteten zwischen 300 und 600 Arbeiter. Zuerst Unterofen, dann Schmiede spezialisierte sich die Hütte auf die Herstellung von Nieten ( diejenigen des Eiffel Turmes wurden hier gegossen.... eine Plakette belegt dieses an der Nordseite an einem Pfahl des Turmes ). Im Ganzen befinden sich ungefähr 2.500.000 Nieten am Turm.

L'exploitation de la veine de phosphate pour les forges se situait dans une profondeur de 1-3 mètres et se faisait dans la forêt voisinage.
Die Ader der Phosphatgewinnung für die Schmiede befand sich im benachbarten Wald in einer Tiefe von 1-3 Meter.

Les ruines des forges aujourd'hui

Le 15 septembre 1914, les arrière-gardes allemandes continuerent à se défiler, les français suivaient et se trouvaient déjà près du poste principal sur la ligne Apremont-Baulny-Charpentry, des lieux qui furent mis à feu sous le pilonnage de l'Armée française.

La rue de Dessous le Maïs à Apremont ( L'Argonn'Auberge )

Am 15 September 1914 wichen die deutschen Nachhuten weiter aus, die nachrückenden Franzosen befanden sich schon nahe der Hauptstellung an der Linie Apremont-Baulny-Charpentry, dessen Orte unter französischem Beschuss in Flammen aufgingen.


Les civils, comme ceux d'Apremont ont subi pendant la première guerre mondiale l'exode, la déportation. Ils ont été chassés de leur village par les autorités allemandes le 25 fèvrier 1915. 211 civils sont déportés vers Saint-Léger en Belgique. Beaucoup d'habitants se sont réfugiés dans les Landes ou dans des autres régions non occupées de la France.

Die Zivilbevölkerung von Apremont hat im ersten Weltkrieg die Deportation und die Verbannung erlebt. Sie wurden am 25. Februar 1915 von der deutschen Militärbehörde aus ihrem Dorf vertrieben. 211 Einwohner wurden nach Saint-Léger in Belgien verbannt. Viele Einwohner sind in die „ Landes „ oder in andere nicht besetzte Regionen Frankreichs geflüchtet.


Le camp de repos allemand de Borrieswalde


En septembre 1914, les troupes de la V. Armée commandée par le Kronprinz occupent la forêt d'Argonne. Sur les deux côtés, les Allemands et les Français s'installent en se protégeant dans ces forêts pour construire des camps de ravitaillement du front et des camps de repos comme le camp de Borrieswalde. Ce camp doit son nom au colonel Rudolf von Borries, chef d'état-major, qui se trouve dans la forêt surplombant le village d'Apremont sur Aire. Construit déjà au début de la guerre sur trois niveaux, le camp a servi comme camp de repos pour environ 1000 soldats, donc un bataillon défendant le secteur, et une partie des services logistiques desservant ce secteur du front. Dans le camp se trouvait des baraques, un hôpital militaire, des douches, des toilettes, une cuisine, un cinéma et des écuries pour les chevaux et les mulets.

Les trois niveaux du camp

Das deutsche Ruhelager Borrieswalde

Im September 1914 besetzten die Truppen der V. Armee des Kronprinzen den Argonnenwald. Auf beiden Seiten der Front richteten Deutsche und Franzosen im Schutz des Waldes Versorgungs- und Ruhelager wie das Lager Borrieswalde für die Frontabschnitte ein. Das Lager Borrieswalde verdankt seinen Namen Oberst Rudolf von Borries, Chef des Generalstabes das sich im Wald über Apremont sur Aire befindet. Gleich bei Kriegsbeginn wurde das Lager auf drei Ebenen aufgebaut. Das Lager diente als Ruhelager hinter der Front für ungefähr 1000 Soldaten, also ein Bataillon, das diesen Abschnitt verteidigte. Zusätzlich befand sich dort auch ein Lager für die Logistik das für die Versorgung dieses Frontabschnittes sorgte. In diesem Lager befanden sich Baracken, ein Lazarett, Waschgelegenheiten, Toiletten, eine Küche, ein Kino und Ställe für die Pferde und Maultiere.

Construction des baraques

Le deuxième niveau du camp aujourd'hui

Emplacement d'une baraque allemande

L'hiver 1914-1915

À l'arrière du front, les cantonnements se multiplient et beaucoup de versants abrités des tirs d'artillerie sont densément occupés par les emplacements de baraquements parfaitement visibles sous le couvert forestier. Dans ces camps stationnent les troupes qui ravitaillent la ligne de front et peuvent éventuellement apporter un soutien rapide aux troupes de premières lignes, si ces dernières font l'objet d'une attaque.

Les douches et toilettes

Im Hinterland der Front entstehen immer mehr Quartiere, und an vielen vor Artilleriebeschuss geschützten Hängen standen die deutlich unter den Bäumen zu erkennenden Baracken dicht zusammen. In diesen Lager sind die Truppen stationiert, die als Nachschub und Versorgung der Front dienen und die im Angriffsfall den direkt an der Front stationierten Truppen schnell zur Hilfe zu kommen.

La perfection allemande



L'utilisation de la boîte de conserve, invention du XIX. siècle s'est développée avec la Grande Guerre. Le combattant apprécie les vivres frais, mais la boîte de conserve est plus adaptée aux conditions de vie au front: elle permet une prise alimentaire individuelle immédiate au différée et sans préparation particulière. Le contenu est adapté aux aliments de base: viande, poisson, fruits et légumes.

Die im 19. Jahrhundert erfundene Konservendose hat sich im 1. Weltkrieg weiterentwickelt. Die Soldaten bevorzugten lieber frische Lebensmittel, doch die Konservendosen sind für die Lebensumstände an der Front geeigneter, denn aus ihnen kann der Soldat sofort oder später essen und er braucht die Mahlzeit nicht gesondert zuzubereiten. So wird er mit den Grundnahrungsmittel wie : Fleisch, Fisch, Obst und Gemüse versorgt.

L'emplacement d'une cuisine allemande au camp

Ossements de boeufs


Témoins silencieux qui veillent sur le camp aujourd'hui



Le même garde-corps en 1914 comme aujourd'hui pour monter la Dîme


À Apremont, un chêne multicentenaire veille sur la forêt „ LE CHÊNE MUDRA „


La Mudrahöhe doit son nom au Général Bruno von Mudra. On peut considérer que le Général von Mudra, né en 1851 et âgé de 63 ans en 1914, est l'âme de tous les combats décisifs en Argonne. La forêt est le seul espace qui n'as pas changé en cent ans. L'histoire peut encore s'y lire. Le chêne de Mudra, un témoin rescapé des batailles. La Mudrahöhe était situé à proximité du front, et les troupes allemandes avaient installées un poste d'observation. La tour de Mudra. Loin de marquer les traces de la guerre, la forêt d'Argonne rend hommage aux combattants qui ont vécu ici de longs mois meurtriers dans des conditions très difficile.

Karl Bruno Julius von Mudra ( 1851-1931 )

Troupe de construction 1914/1915

In Apremont wacht eine mehrere hundert Jahre alte Eiche über den Wald „ DIE MUDRA EICHE „


Die Mudrahöhe verdankt ihren Namen General Bruno von Mudra. Man kann behaupten daß General von Mudra, 1851 geboren und im Jahre 1914 im Alter von 63 Jahren die Seele der Kämpfe in den Argonnen war. Der Wald hat sich in den letzten 100 Jahren nicht verändert. Hier kann man die Geschichte noch lesen. Die Mudra Eiche ist noch ein Überlebender der Kämpfe. Auf der Mudrahöhe die sich nicht weit von der Front befand, erbauten die deutschen Truppen einen Beobachtungsturm. Den Mudraturm. Ohne die Spuren des Krieges zu verstecken, würdigt der Argonnenwald die Kämpfer, die hier unter schwersten Bedingungen monatelang leben mußten.

Le chêne Mudra aujourd'hui. Un témoin silencieux de 14-18

La Mudrahöhe en 1915 et aujourd'hui

Le Kronprinz, de son Quartier Géneral de Stenay se rendait assez souvent à Apremont, et le Kaiser lui-même y apparut plus d'une fois.

Le Kaiser Guillaume II ( premier à droite)


L'Argonnenbahn, une voie étroite sur le secteur d'Apremont

Au printemps 1918, la voie étroite allemande compte 1375 kilomètres sur le front français.
Lorsque la guerre éclate, von Mudra commande le XVI. Corps d'armée qui s'intégre à la V. Armée Allemande. Il pénètre en France vers l'Argonne pour combattre la 3. Armée Française. Depuis son arrivée sur ce secteur en octobre 1914, le général von Mudra a tout d'abord réorganisé l'arrière du front. Pour pouvoir circuler facilement les hommes et le matériel dans la forêt, où les routes forestières sont étroites, il faut aménager des voies de communication. Pour cela, un chemin de fer à voie étroite de 600mm est construit dans la forêt. Il passe par Apremont jusqu'aux hauteurs de la forêt d'Argonne. L'Argonnenbahn permet d'apporter jusqu'au front des vivres, du matériel pour le génie et l'infanterie, des munitions d'artillerie et de Minenwerfer, des rondins et des barbelés pour les tranchées et les abris etc.. Au retour, elle emporte les blessées vers les hôpitaux.
L'Argonnenbahn fonctionne jusqu'au octobre 1918. Les voies étroites facilement démontables, ont été récupérées par le population civile après l'armistice.


Des traces discrètes des voies sont encore visibles


Sur le secteur d'Apremont se trouvait quatre gares:
- Bhf kl. Zwickau
- Bhf Apremont
- Bhf Bauthen
- Bhf Mudrahöhe

Bhf Mudra

Bhf Mudra

Bhf Bauthen


Im Frühjahr 1918, hatten die Deutschen 1375 Kilometer Schmalspurbahn an der französischen Front gebaut.
Als der Krieg entbrennt befehligte von Mudra die XVI. Armee, die sich in die V. Armee integrierte. Am Anfang des Konfliktes fällt er in Frankreich ein um in den Argonnen gegen die 3. französische Armee zu kämpfen. Gleich nach seiner Ankunft im Oktober 1914 in diesem Sektor reorganisierte von Mudra die Hinterfront. Um die Soldaten und das Material besser im Wald fortbewegen zu können, wo die Waldwege sehr eng sind müssen neue Verbindungswege erschlossen werden. Dazu wird eine 600mm Schmalspurbahn im Wald gebaut. Sie verläuft teilweise im Wald von Apremont bis zu den Anhöhen des Argonnen Waldes. Die Argonnenbahn erlaubt es Lebensmittel, Material für die Pioniere und Infanterie, Munition für die Artillerie, Minenwerfer, Rundhölzer und Stacheldraht für die Schützengräben und Unterstände usw. heran zuschaffen. Auf dem Rückweg brachte sie dann die Verletzten wieder mit.
Die Argonnenbahn war bis Oktober 1918 in Betrieb. Die leicht abzubauende Schmalspurbahn wurde von der Bevölkerung nach dem Waffenstillstand abgebaut.

La voie de brigade peut recevoir des locomotives à vapeur ou au benzol. Elle se trouve assez éloignée du front. Das Brigadegleis für die Dampf-und Benzollokomotiven befand sich relatif weit von der Front entfernt.

La voie étroite renforcée pour les locomotives au benzol, elles ne dégagent pas de vapeur d'eau et sont peu repérables. Das verstärkte Fördergleis für die Benzollokomotiven die keinen Wasserdampf ausstiessen und dadurch schwer zu orten waren.

Près des lignes du front, seule la traction animale et humaine pouvait rester discrète, avec un rendement bien moindre que les locomotives. Nahe der Front wurde die Waggons von Soldaten und Pferden gezogen, was viel weniger Arbeitsleistung brachte als mit den Lokomotiven.

Des prisonniers français sur des waggons de l'Argonnenbahn

L'hiver 1914/1915

Cuve en béton pour les locomotives à vapeur

Traces discrètes de l'Argonnenbahn direction de la côte 182 sur le secteur de Charlevaux près de Binarville.

Sur la côte 182, deux voies distinctes


Le Kronprinz et le Général von Mudra en 1915 dans la forêt d'Apremont

La dernière locomotive à vapeur allemande de l'Argonnenbahn qui a survécu la guerre des 8 qui sont sortis de l'usine en 1917. Die letzte deutsche Dampflokomotive von acht, die im Jahre 1917 für die Argonnenbahn ausgeliefert wurde und den Krieg überlebt hat.

Même 104 ans après la guerre, tout le monde profite encore de l'Argonnenbahn


Le cimetière militaire allemand d'Apremont

Le cimetière allemand d'Apremont a été créé par ses propres troupes début novembre 1915.
1111 soldats allemands tombés en forêt d'Argonne reposent ici dans des tombes individuelles. Les soldats tombés ont fait partie de 13 régiments d'infanterie et de régiments de la Landwehr provenant de Württemberg, Saxe, Bavière, Brandebourg, la Lorraine et Rhénanie.

Der deutsche Soldatenfriedhof in Apremont wurde schon Anfang November 1915 von den eigenen Truppen angelegt. 1111 gefallene Soldaten die im Argonnen Wald gefallen sind gehörten 13 Infanterie- und Landwehrregimenter an die aus: Württemberg, Sachsen, Bayern, Brandenburg, Lothringen und aus dem Rheinland kamen.

Le 27. régiment d'infanterie de la Landwehr combattait sur les secteurs suivants:
Varennes – Montfaucon – Romagne – Eclisfontaine – Neuvilly – Clermont – Binarville et dans l'Argonne

Das 27. Landwehr-Infanterie-Regiment kämpfte in folgenden Abschnitten:
Varennes – Montfaucon – Romagne – Eclisfontaine – Neuvilly – Clermont – Binarville und in den Argonnen

Louis Maufrais ( 1889-1977 ) Médecin dans les tranchées du 2 août 1914-14 juillet 1919

Comme Louis Maufrais disait, qui était médecin dans les tranchées pendant les quatres années de guerrre, enterré au fond des postes de secours, englué de boue et de sang, secoué par le souffle des obus, et qui a partagé le quotidien des poilus, a soigné les blessées de fèvrier 1915 jusqu'au mois de juillet 1915 dans les tranchées en Argonne
„ Je viens de découvrir brutalement toute la bêtise et la cruauté de la guerre „

La forêt d'Argonne après les bombardements ( source: Bundesarchiv )

Louis Maufrais, der während den vier Jahren Kriegsarzt in den Schützengräben war, im Sanitätsposten liegend auf der Erde, verschmiert mit Schlamm und Blut, erschüttert von den Druckwellen der Granaten, der das tägliche Leben mit den Soldaten teilte und die Verletzten von Februar 1915 bis Juli 1915 in den Argonnen versorgte, sagte:
„ Ich entdeckte plötzlich die ganze Dummheit und die Grausamkeit des Krieges „


Les bombardements de l'artillerie française du 15 septembre 1914

L'église à gauche et la mairie à droite en septembre 1914


Jour après jour, mois après mois, année par année, les mêmes combats furieux et acharnés, hommes contre hommes, à faible distance l'un de l'autre, avec des mines et des engins explosifs, des canons de tranchées et des mitrailleuses, des fusils, des couteaux et des baionnettes. Le soldat français, en début 1915 est particulièrement mal loti. La forêt si calme s'éveille soudain, elle se déchaine. Les canons sont brûlants à force de tirer. La vague de feu ne progresse plus, elle s'arrête. Varennes, Apremont, Binarville, Vienne le Château, c'est partout l'enfer. La forêt se met à résonner d'un bruit de fer. Des tirs, des salves.
C'est la victoire ou la mort.